La consommation de mélatonine, une hormone naturelle que secrète le propre corps humain, règle mieux le sommeil que les somnifères



05 November 2009 University of Granada - Communications Department

La mélatonine, une hormone naturelle que secrète le corps humain, est un splendide régulateur du sommeil destiné à remplacer les somnifères, beaucoup plus agressifs, pour corriger le rythme sommeil/veille lorsque l’horloge biologique humaine se dérègle. C’est ce qu’a confirmé une recherche menée à bien par Darío Acuña Castroviejo et Germaine Escames, professeurs à l’Institut de Biotechnologie (Centre de Recherche biomédicale de l’Université de Grenade), qui ont mené à bien pendant ces dernières années une analyse complète des propriétés de cette hormone naturelle que secrète la glande pinéale.

La mélatonine (que beaucoup appellent l’hormone de l’obscurité parce que l’organisme la produit de nuit), est actuellement une substance qui s’emploie beaucoup dans l’industrie pharmaceutique pour dessiner des médicaments synthétiques, qui supposent un outil thérapeutique très intéressant pour le traitement des dérèglements du sommeil.
Ce n’est pas un hasard que l’Agence européenne de Médicaments (EMEA) ait autorisé en 2007 l’usage de la mélatonine pour ce genre de thérapies, après des années de débat à ce sujet.

Prise à des heures concrètes
Les chercheurs de l’Université de Grenade affirment que la mélatonine « est un chronobiotique très efficace dans le traitement des altérations chronobiologiques du cycle sommeil/veille », bien que son administration doive avoir lieu à des heures déterminées de la journée pour qu’elle produise une avance ou un retard de phase ». Pour ce faire, les scientifiques soulignent que le « manque d’effet de la mélatonine s’associe dans la plupart des cas à une administration inadéquate. »

Les auteurs de ce travail, publié dans la Revista de Neurología (2009), affirment que la mélatonine endogène (celle que secrète le propre corps) « joue un rôle important dans la régulation circadienne du sommeil », tandis que la mélatonine exogène (administrée comme produit pharmaceutique) « influe sur des aspects du sommeil comme la latence et sa qualité ».

De fait, la capacité de la mélatonine pour réadapter l’horloge biologique a été étudiée initialement chez des patients aveugles, vu que ceux-ci ne peuvent pas se servir de l’information de la photopériode pour activer le régulateur endogène qui secrète la mélatonine de nuit. Les scientifiques signalent que l’administration de mélatonine toutes les 24 heures (1-10 mg/jour) rétablit les rythmes chez ces personnes, même le sommeil/réveil, en les synchronisant sur une période de 24 heures.

L’usage de la mélatonine pour régler le sommeil n’est pas le seul travail réalisé à l’Institut de Biotechnologie de l’UGR. Dans les dernières années, les professeurs Acuña et Escames ont démontré que cette substance sert également à freiner le vieillissement cellulaire, à traiter des maladies comme le Parkinson et à freiner la mort cellulaire provoquée par des processus infectieux aigus qui concernent tout l’organisme connus techniquement comme sepsis. Précisément, ils sont dans l’actualité en train de réaliser une expérimentation clinique en Phase II pour évaluer l’effet thérapeutique de la mélatonine dans le shock septique chez les patients, financé par l’Institut de Santé Carlos III.



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